mardi 10 juin 2014

28e Congrès de l'Association internationale de pédagogie universitaire (AIPU)

Lors du 28e Congrès de l'Association internationale de pédagogie universitaire (AIPU) qui s’est tenu à Mons du 18 mai au 22 mai 2014, Natacha Duroisin et Céline Durant, étudiante au master qui réalise un stage de recherche en cognition spatiale, ont présenté une communication intitulée « Utilisation d’un environnement virtuel pour évaluer des compétences spatiales ».

Résumé de la communication présentée :

En cognition spatiale, l’utilisation  d’environnements virtuels permet, entre autres,  d’évaluer  les habiletés spatiales des individus (Witmer et al. ,1996 ; Scribante, 2000 ; Darken & Petterson, 2001). Dans le cadre d’une recherche fondamentale financée par le F. R. S. - FNRS, une ville virtuelle  a été créé pour évaluer les performances de mémorisation visuelle et, plus globalement, les représentations spatiales d’individus. Cette ville permet la réalisation de trois activités courantes en matière d’orientation. Pour mener à bien ces activités, les étudiants sont tous équipés d’un casque immersif et d’un joystick. La première d’entre elles consiste à  reproduire à l’identique un itinéraire déjà parcouru (reproduction d’itinéraires). La deuxième consiste à effectuer un parcours en sens inverse en faisant appel au processus cognitif de décentration (Piaget & Inhelder, 1948 ; Beaudichon & Bideaud, 1979 ; Borjon Sultan, 2010). La troisième, nommée « wayfinding » (Gluck, 1990 ; Lawton, 1996 ; Golledge, 1999 ; Hund & Padgitt, 2010) ou transitivité, consiste à parcourir un itinéraire sans l’avoir préalablement emprunté. L’objectif de l’expérience est de faire réaliser ces trois activités à deux groupes d’étudiants Ingénieur civil architecte de la Faculté Polytechnique de l’Université de Mons : des étudiants de 1ère année de bachelier, en début de cursus, et des étudiants de deuxième master, parvenus en fin de parcours académique, afin de déterminer s’il existe des différences de performances entre ces deux groupes. Les étudiants en fin de cursus ont reçu, entre autres, une formation et des méthodologies spécifiques pour une lecture et un repérage dans l’espace urbain en MA1.  Le recueil des données s’effectue en deux temps. Une série d’informations est obtenue durant la réalisation des activités (temps mis  pour effectuer les activités demandées, le nombre d’erreurs commises…). La seconde série d’informations porte sur les données issues d’un questionnaire écrit (Hegarty, 2002). Les résultats des deux groupes sont ensuite comparés et discutés selon trois niveaux : les performances, les processus, les perceptions.

Les auteurs associés à cette communication sont : Natacha Duroisin*, Marc Demeuse**, Céline Durant**, Geoffrey Hismans***, Hugues Wilquin*** et Jean-Yves Dal***

* Aspirante F. R. S. – FNRS – Institut d’Administration Scolaire – Université de Mons
** Institut d’Administration Scolaire – Université de Mons
*** Polytechnique de Mons – Université de Mons

Plus d’informations sur http://www.archi-fpms-umons.be/Umons-polytech-archi-articles-364.html

2e colloque international sur les technologies en éducation : 
Bilan, enjeux actuels et perspectives futures

Lors du 2e colloque international sur les technologies en éducation : bilan, enjeux actuels et perspectives futures qui s’est tenu à Montréal les 1er et 2 mai 2014, Natacha Duroisin et Antoine Maindiaux, étudiant au master qui réalise un stage de recherche en cognition spatiale, ont participé à un symposium intitulé "Les technologies de l’information et de la communication au service des recherches fondamentales et appliquées en cognition spatiale".

Résumé de la communication intitulée « Utilisation de séquences vidéographiées pour évaluer les compétences spatiales des élèves »

Si le recours à des images et/ou à des environnements virtuels est fréquent pour évaluer les compétences spatiales des individus (Guilford & Zimmerman, 1948 ;  Wallet & al., 2009), les expériences réalisées à partir de séquences vidéographiées sont plus rares. Partant des résultats obtenus lors des deux premières années de recherche (Duroisin, 2011-2012 ; 2012) et cherchant à utiliser un environnement dynamique et sensoriellement plus riche (Steuer, 1992) que des supports photographiés, une expérience basée sur l’utilisation de séquences vidéographiées est menée. Les adolescents, âgés de 12 à 14 ans, visionnent, selon trois modalités définies (nuances de gris, couleurs et images-miroir), des séquences filmées présentant des itinéraires de complexité différente. L’objectif est d’évaluer leur capacité de décentration (Piaget & Inhelder, 1948 ; Beaudichon & Bideaud, 1979) et de transfert de connaissances spatiales (Siegel & White, 1975 ; Wallet & al., 2009). La communication s’articule en deux temps. D’une part, l’utilité du support vidéo pour mettre à l’épreuve les compétences spatiales est discuté ; d’autre part, quelques résultats obtenus par l’élaboration de cartes cognitives (Tolman, 1948 ; Downs & Stea, 1973 ; Felonneau, 1994), de reproduction d’itinéraires et de classification chronologique d’images sont présentés.

Résumé de la communication intitulée « Simuler des déplacements dans un environnement virtuel pour évaluer des processus cognitifs »

Bon nombre de recherches menées en cognition spatiale (Jansen-Osmann, 2002 ; Scribante, 2000 ; Darken & Petterson, 2002 ; Wallet et al., 2010, 2011) requièrent l’utilisation d’environnements virtuels pour évaluer les habiletés spatiales des individus. Dans le cadre d’une recherche fondamentale financée par le F. R. S. - FNRS, une ville virtuelle stylisée a été générée via City Engine pour évaluer les performances de mémorisation visuelle et, plus globalement, les représentations spatiales d’individus. Strictement paramétrée de façon qualitative et quantitative, cette ville permet la réalisation de trois activités courantes en matière d’orientation (reproduire un itinéraire déjà parcouru, parcourir un itinéraire en sens inverse et suivre un itinéraire sans l’avoir préalablement emprunté). L’expérience, réalisée auprès d’apprenants âgés entre 6 et 15 ans, permet de s’interroger sur la manière dont est encodée, structurée et récupérée l’information spatiale. L’objectif de cette communication est double. D’une part, il s’agit de présenter l’environnement virtuel ainsi que les choix théoriques et techniques qui ont guidé son élaboration en fonction des objectifs poursuivis. D’autre part, il s’agit de présenter les premiers résultats de la recherche en fonction des âges des élèves et de discuter les différences de performances observées en regard aux programmes d’études dispensés.